Nous avons rencontré le Dr R Choukri, Président du SNMG, qui nous a livré à cœur ouvert et sans ambages, son sentiment à propos de la situation sanitaire actuelle et des défis et enjeux de santé futurs concernant notre pays.
Médecin généraliste engagé, le Dr Rachid CHOUKRI défend depuis près de 30 ans, aux côtés d’autres « compagnons de route » généralistes, la médecine en général et la médecine générale libérale en particulier. Son parcours professionnel atypique lui aura permis de pratiquer l‘exercice de la médecine sous divers cieux : exercice hospitalier en France, Benslimane en région semi-urbaine, Charbonnages du Maroc Jerada, Zaio dans le Rif, et enfin Rabat où il consacre depuis 1995, une grande partie de son temps à l’associatif médical.
Ses différents voyages, à la recherche du modèle de Médecine Générale /Médecine de Famille dont pourrait s’inspirer le Maroc pour restructurer son paysage sanitaire; l’auront conduit au Québec, aux USA, en Bolivie, au Brésil, en Espagne, en France, en Belgique, aux Pays- Bas et plus près de nous , en Algérie, en Tunisie et en Egypte.Il aura réussi, avec le recul, à façonner et à cristalliser sa vision actuelle de la médecine au Maroc, avec ce qui se fait de mieux en la matière, ailleurs dans le monde.
Jadis, toute personne détentrice du diplôme de médecine passait non seulement pour être compétente, mais aussi pour avoir une vocation spéciale.En contrepartie de cet engagement, le médecin jouissait d’un statut social privilégié au sein de sa communauté.Ce fut le cas pendant longtemps, de la médecine générale et ce n’est que récemment, que cette dernière sera définie négativement comme une médecine par défaut car non spécialisée ; engendrant de grandes frustrations professionnelles pour bon nombre de praticiens généralistes.